Oye-Plage : des experts sur le cordon dunaire la semaine prochaine

Le réensablement du cordon dunaire est une éventualité qui fait son chemin.
Le réensablement du cordon dunaire est une éventualité qui fait son chemin.

Quelles solutions face à l’érosion du cordon dunaire, sérieusement attaqué par la récente tempête Ciara au point de reculer de quatre mètres et de menacer un blockhaus de glisser ? C’était le menu d’une réunion rassemblant communauté de communes de la région d’Audruicq, compétente pour la protection de la dune, ville d’Oye-Plage, Conservatoire du Littoral, propriétaire, Éden 62, gérant la réserve naturelle du Platier d’Oye, et Direction départementale des territoires et de la Mer (DDTM, services de l’État) autour du sous-préfet.

Après une heure et quart d’état des lieux et de discussion, il en ressort que les services de l’État vont diligenter sur place des experts la semaine prochaine afin d’étudier ce qui peut être fait pour empêcher le glissement du blockhaus, qui se trouve à flanc de dune, et pour la sécurisation des accès. À titre préventif, le sous-préfet va prendre dans les prochaines heures un arrêté de péril, afin d’interdire d’accès les abords du blockhaus et a fortiori d’y pénétrer.

 

Vers le réensablement ?

À plus long terme, le réensablement du cordon dunaire est une éventualité qui fait son chemin, se félicite Olivier Majewicz, maire de Oye-Plage, présent à cette réunion : « J’ai fait constater, et la DDTM en a convenu, que le pied de dune est attaqué car le niveau de la plage se réduit. C’est un problème qu’il faut prendre au sérieux, comme à Wissant (où on réensable, NDLR), même si Oye-Plage n’a pas les mêmes caractéristiques ».

Et d’ajouter : « Même Éden 62 le comprend bien ». Et on sait que pour Éden 62, soucieuse de la protection de la faune et de la flore du Platier, l’intervention d’engins pour réensabler ne doit pas endommager. Il a été convenu que la CCRA va déposer auprès de l’État un dossier permettant des opérations de réensablement sur plusieurs années, à compter de l’hiver prochain. De plus « on a convenu qu’en cas d’urgence, on réensablerait de manière exceptionnelle en cas de nouvelle alerte climatique », ajoute le sous-préfet Michel Tournaire.